Ici vous êtes chez vous

22.07.2011 | Aymane Boubouh |  eplume.wordpress.com

Parmi les marocains résidents à l’étranger, il y a des marocains qui se sont complexés à l’étranger … on les connait tous à travers le discours typique sur la grande différence entre « là-bas » et « ici » qu’ils donnent à ceux qui ne vont jamais poser les pieds « là-bas » et qui meurent d’envie de quitter « ici » … on les connait aussi par le portrait surdimensionné de la France ou de la Belgique qu’ils dessinent dans l’imaginaire de ceux qui sont déjà préparés à entendre ce genre de description parfaite tellement ils sont dégouté par un vécu épouvantable … ces vendeurs de rêves savent très bien qu’en exhibant leur gadgets électroniques, lunettes, montres, t-shirt DKNY, jeans DIESEL, voitures sport et les dernières photos prises avec Stanislava la belle blonde platine slovaque, ils ne font que remuer le couteau dans la plaie des copains d’antan et leur feront croire qu’effectivement : ils sont restés bloqués « ici » … que ça soit au fond de la ruelle à fumer des joints ou dans le même coin de l’ancien café du quartier populaire à mourir en silence … que ça soit dans une petite fonction qui garantit le petit pain des petits enfants, ou un métier d’artisan qui garde la dignité : « l7erfa, ida Maghnate, Tesster » … Quand les marocains complexés à l’étranger arrivent en juillet-Aout de chaque année c’est toute un monde qui se sent étranger mais dans son propre pays.

Les autochtones ne savent pourtant pas l’origine de tous ces matériaux ni le pourquoi de cette exhibition perverse … Les vendeurs de rêves, nouvellement débarqués au bled ne vont tout de même pas leur annoncer la nature de leur boulot ni la lourdeur du travail fourni pour économiser l’argent avec lequel ils se sont permis de s’orner de tous ces accessoires …

Les autochtones se laissent séduire par ce monde imaginaire où l’on peut gagner facilement sa vie pour satisfaire du besoin physiologique élémentaire le plus basique de la pyramide de Maslow à l’accomplissement de la personne et son épanouissement créatif … Les vendeurs de rêves n’exposant que la moitié pleine du verre européen et ne critiquant que la moitié vide du verre marocain accroissent une supériorité morale qui soulage leur sentiment d’exclusion « là-bas » sur leurs concitoyens exclus d’office « ici » … et ainsi commence une pièce de théâtre dramatique – avec une touche ramadanesque cet été – entre les étrangers dans leur résidences qui attendent le ravitaillement – Cadeaux, Habits, Smartphones, Argent … – et les résidents à l’étranger qui sont en manque d’une mixture d’émotions allant de la simple accolade maternelle à la valorisation qu’on leur fait autour d’un bon thé à la menthe – Harira cette année.

La vision binaire de cette relation est évidement fausse, le stéréotypage des deux camps est aussi erroné. Parce qu’en parallèle de cette relation financière « donneur-receveur » et sociale « spectacle-émerveillement », il y a le désir ardent et l’amour immatériel et profond envers le fils qui a été obligé de rester en Italie pendant des années avant de régulariser sa situation ; il y a le plaisir saint de revoir son père ne s’inquiétant point de l’école de sa sœur ni de l’avenir de son grand frère au chômage ; il y a la volonté d’aider son pays au-delà du 5 à 6 % du PIB – contribution des MRE sous forme de transfert d’argent – dont il participe.

Mais, il y a malheureusement aussi beaucoup de théâtralisme, de vantardise, de mensonges, de mauvaises habitudes occidentales et de vérités cachées que nos marocains complexés à l’étranger nous exportent chaque année – une fois sur deux après la crise – après que Najat Attabou leur chantent « Ici vous êtes chez vous … Wa Mre7ba bikoum f Bladkoum » à la porte de Tanger.

Je parle bien de ceux qui se sont complexés parce qu’il y a parmi les MRE ceux qui ont su comment sentir l’odeur de la rose occidentale sans être blessés par ses nombreuses épines et ils ne nous ramènent chaque année que le nectar bénéfique et constructeur qui nous manque au « Bled ». Il y a ceux qui expliquent honnêtement que l’Europe est un tout indissociable et comme il y a certes des avantages financiers, il y a en parallèle des soucis culturels, sociétaux, et psychologiques. Il y a toujours ceux qui respectent les sentiments d’une jeunesse vouée à l’échec et au désespoir pour des raisons personnelles mais aussi politiques ; En les encourageant, les soutenant proprement et les prendre en charge. Il y a parmi les marocains résidents à l’étranger de grands scientifiques, chercheurs et intellectuels qui sont au dessus de ces frivolités. J’exclus de la description première cette catégorie consciente et consciencieuse qui a su marier les deux cultures et qui sait pêcher dans les deux rives.

La diaspora marocaine a une très grande influence sur la société d’intérieur. Je parle de la jeunesse des douars et des villages, À l’Atlas et au Rif (la machine à voter) … La jeunesse des bidonvilles et des quartiers populaires (celle qui fait le plein du Stade Mohamed V lors d’un WAC/FAR) … Cette jeunesse se sent provoquée – c’est une vérité que l’on n’ose pas dire – quand le cousin ou le voisin rentre en été au volant d’une belle Mercedes qui porte la plaque minéralogique de l’union européenne leur racontant ses milles et unes nuits et simulant un succès mérité … ils se sentent provoqués parce qu’ils s’aperçoivent comment les gens ont changé de comportement avec lui depuis qu’il a eu la chance de déguerpir et comment il a changé lui aussi de conduite. Il est devenu le privilégié du quartier/douar. C’est lui qui paye au café. C’est lui à qui revient le dernier mot dans les discussions parce qu’il donne toujours exemple par ce qui se fait « 3end Legwer », ou pour ceux qui sont atteints d’un immense complexe d’infériorité : « 3end Sherfa » « 3end Lmsslmine dial Besse7 » …

Ils se sentent provoqués parce que contrairement à ce qu’il décrit : « là-bas » où les occasions s’offrent pour tout le monde et où il n’y a ni favoritisme ni clientélisme ni corruption, un Smig à 1400 euros « Belgique » et où l’on vous paye 800 euros au chômage ; Eux, ils se retrouvent à l’antipode de tout ça … dans une autre planète.

L’idée de l’immigration clandestine ou légale s’installe. Elle s’alimente par les ennuis de chaque jour, les comparaisons, le désespoir, le pessimisme, l’humiliation, la pauvreté et la jalousie incontrôlable qu’ils ressentent chaque année quand les marocains complexés à l’étranger viennent faire leur exhibitionnisme … nous connaissons tous le résultat : déracinement, fuite de cerveaux, fuite de la main d’œuvre, problème d’intégration et des milliers de corps refoulés par les deux mers : marocaine et espagnole : 8000 à 10000 morts en essayant de rentrer dans le territoire espagnol depuis le Maroc juste entre 1989 et 2002.

La fascination des locaux est justifiable, on a été élevé dès notre plus jeune âge à louer tout ce qui provient de « là-bas ». Même notre entraineur national est de « là-bas », Eric Gerets, le Belge, à qui on donne 250 000 euros par mois pour nous éclairer comment on doit mettre un ballon dans les filets. Elle date depuis très longtemps. La « colonisabilité » qui a précédé la colonisation comme disait Malek Bennabi. Elle résulte d’un profond manque de confiance en ce qu’un Africain, Marocain qu’il soit Arabe ou Amazigh peut produire ou créer devant l’Américain ou l’Européen. Elle résulte d’une ignorance de notre histoire, de nos ancêtres … de ce qui fait notre identité, d’une surestimation de l’autre, d’un vrai problème culturel … et puis vient la pauvreté, le besoin, le chômage, les contraintes, l’oubli du Sud qui ont exacerbé l’inclinaison devant les objets, le matériel et la garantie de durer convenablement que le Nord promet.

Le spectacle réconfortant de ceux qui se sont complexés en Europe est le résultat de plusieurs facteurs. Ils ne peuvent pas ou il est très difficile pour eux de faire marche arrière. Leurs enfants sont nés « là-bas » où ils ont une vie stable et convenable. Mais le Maroc leur manque terriblement. L’amour du Maroc n’a pas de limites. Ils n’attendent que les vacances pour fuir la froideur affective et le mauvais climat, les relations superficielles et le stress continu de « Là-bas » pour embrasser l’hospitalité, le soleil, la sincérité et le ralentissement du temps d’ « Ici ». Ils sont bien accueillis dans leurs pays d’origine même s’ils ne se sentent pas vraiment chez eux. Ils sont considérés comme des citoyens de deuxième classe dans leurs pays de résidence d’où ne se sentent pas totalement chez eux aussi. Ils veulent savoir où est chez eux ? Une crise identitaire. Une désorientation. Ils ont beau essayer de croire qu’ils peuvent revenir vivre définitivement au Maroc. Mais les enfants ont grandi « là-bas », la France ou la Belgique s’occupent quand même bien d’eux, Ils fréquentent de bonnes écoles, ils ont le droit à de bons soins. On peut les voir d’un mauvais œil mais on respecte leurs droits aux soins, à l’apprentissage, à l’épanouissement et les compétents peuvent même porter le numéro « 10 » à l’équipe nationale ou devenir chef de service dans un grand centre hospitalier. Mais quelque chose manque à leur vie et la rend imparfaite. Cette chose n’est pas quantifiable. Elle n’est pas achetable. Elle n’existe malheureusement pas en occident. C’est elle qui les pousse à venir chaque année. On peut acheter des montres en France mais on ne peut pas acheter le temps, les valeurs traditionnelles, l’interactivité, l’écoute, la famille, les vrais amis, les discussions simples, les petits détails de la vie, les proverbes de la grand-mère, le regard de la mère, les conseils du père, la terre du Maroc, la mer du Maroc, les sables de la méditerranée, une assisse chaleureuse où l’on mange le poisson frais de l’océan, l’appel à la prière. On ne peut pas dire à ceux qui sont restés coincés « ici » : vous vivez dans un Paradis terrestre que vous ignorez … mais on ne peut pas leur dire non plus : « restez » … on vous comprend !

Pour conclure, je pense qu’il est temps que le Maroc se fasse un lobby à l’étranger à l’instar des lobbys qui servent très efficacement leur pays, prenant juste comme exemple le « Liban » où ils sont LA véritable machine de développement. Pourquoi n’avons-nous pas un puissant lobby alors qu’on forme parfois la communauté la plus nombreuse dans certains pays européens. Pourquoi n’avons-nous pas un groupe de pression aux Etats-Unis et au Canada ? Le Maroc n’est-il pas le premier pays à reconnaitre les USA comme un pays ? Les marocains ne comptent-t-ils pas plus de 100 000 immigrants dans le pays de l’oncle Sam ? Le Maroc n’est-il pas l’un des plus grands exportateurs d’humains au Canada ? … Pour ce, nos Marocains d’origine « là-bas » ont le double défis de bien se dissoudre dans leur pays d’accueil, de reconnaitre ses valeurs et ne pas se recroqueviller dans des ghettos intellectuels ou des habitudes légères. Nos marocains doivent, au lieu de faire le tour des brocantes et des soldes pour venir les distribuer en été, éduquer leurs enfants et s’éduquer eux-mêmes à s’intégrer et à devenir influant dans un environnement multiculturel. Le deuxième défi et de respecter ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une vie matérielle satisfaisante, de ne pas extrapoler leurs frustrations quotidiennes de « là-bas » sur leurs concitoyens appauvris au Maroc.

Quand à ceux qui sont « ici » … le temps est venu pour qu’on participe activement dans la vie politique et sociale du pays pour écarter du chemin les corrompus qui ont été derrière la fuite de nos concitoyens. Le temps est venu pour changer les mentalités aussi. Les MRE, fraichement imprégné par « là-bas » le remarquent quand ils débarquent. Beaucoup de « Denya hanya », Beaucoup de « Tnawi », de « 9waleb », de « 7edya », de « Sir Tatji » et moins de rigueur, de travail et d’honnêteté professionnel.

Ce texte est également publié sur le blog Boudouh

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4 commentaires pour Ici vous êtes chez vous

  1. mouka dit :

    Je ne suis pas d’accord avec votre analyse simpliste de la situation des MRE. Je suis MRE, j’habite aux USA. Je suis venu volontairement apres avoir fini mes etudes en France. Je me considere comme etant un MRE typique. Avant j’avais cette envie de rentrer. De voir le bled. Mais cette envie m’a quitte depuis pas mal d’annees. Je rentre juste pour voir ma mere qui prend de l’age. Le gouffre qui me separe de la mentalite du Marocain moyen est devenu aussi grande que l’ocean qui nous separe geographiquement.
    Une petite anecdote: Ma femme a pris le bus pour venir me voir. Elle passe la plupart de son temps avec sa famille. Moi je reste avec ma mere. Nos familles habitent la meme ville. Donc elle avait pris le bus, et un idiot l’a aggressee verbalement parcequ’elle ne portait pas le hijab. Elle etait habille tres correctement. C’etait au mois de ramadan l’annee derniere. Avant cela, on n’etait pas parti au Maroc pendant 5 longues annees. Comme j’ai presque 3 mois de vacances dans mon boulot l’ete. On a decide de passer 2 mois et demi au Maroc. Grosse erreur. On a decide de couper court a nos vacances. J’ai du payer extra pour changer les dates de retour.
    Je me sens etranger au maroc, parceque j’ai trop evolue, je suis devenu un democrate. Au Maroc, c’est une notion abstraite plutot qu’un vecu quotidien. Meme le plus ouvert des Marocains ne sait pas ce que ce mot veut dire vraiment. Les abus de pouvoir ne permettent a personne de vivre vraiment la democratie.
    C’est une anecdote, mais O combien revelatrice de la nature des relations entre les MRE et la Marocains vivant au Maroc. Les MRE evoluent beaucoup trop vite dans un milieu qui leur gaurantit leurs droits. Les Marocains reproduisent le schema de gouvernance a tous les niveaux. Et c’est la la veritable difference.
    Les gadgets et les voitures n’impressionnent que les petites gens. La difference est ailleurs.
    Pour la petite histoire. On est traites comme Americains a part entiere. Dans mon boulot, les gens m’addressent en tant que moi meme. Pas en tant que Marocain. Mon origine fait ma particularite, mais ca ne va pas au dela de la curiosite.
    Bon ramadan a vous.

  2. fawzi dit :

    Le Liban a un taux d’alphabetisation de 90%. Relativement a nous, c’est aussi un peuple avec une culture qui permet de s’exprimer librement. Imaginez vous que les marocains puissent faire une grande manifestation demandant la secularisation de l’etat? Et que la police les protegent? Imaginez vous que des parlementaires marocains puissent critiquer la religion au sein du parlement? Ils finiraient assurement en prison.

    Nous sommes en retard par rapport au Liban de quelques siecles. Si eux sont a la periode Voltairienne de leur histoire, nous sommes tout simplement au Moyen-Age. C’est une verite qu’on se cache a nous meme grace a la poudre aux yeux technologique.

  3. soulaymane dit :

    « Mais quelque chose manque à leur vie et la rend imparfaite. Cette chose n’est pas quantifiable. Elle n’est pas achetable. Elle n’existe malheureusement pas en occident.  »

    Oui … mais cette chose est d’ordre existentiel. Elle n’est pas plus abondante au Maroc non plus.

    « On peut acheter des montres en France mais on ne peut pas acheter le temps, les valeurs traditionnelles, l’interactivité, l’écoute, la famille, les vrais amis, les discussions simples, les petits détails de la vie, les proverbes de la grand-mère, le regard de la mère, les conseils du père, la terre du Maroc, la mer du Maroc, les sables de la méditerranée, une assisse chaleureuse où l’on mange le poisson frais de l’océan, l’appel à la prière.  »

    N’est-ce pas là une idéalisation et une romantisation erronées du « plus beau pays du monde » ? Je ne retrouve pas ça au Maroc moi sauf peut-être l’appel à la prière en pleine nuit sur des hauts parleurs puissants mais qui grisent de friture.

    Je suis MRE depuis 35 ans. Je suis allé au Maroc chaque année. Mais je n’ai jamais idéalisé quoi que ce soit ni au Maroc ni dans ma terre d’asile. Chacune a ses joies et chacune a ses désagréments qui tuent de la mort. J’exécrer par-dessus tout (au point d’avoir la nausée) certains MRE qui pratiquent au Maroc le « chez nous là-bas » ceci est plus beau ou cela est meilleur. Jusqu’à ce que je découvre qu’ils disent la même chose en France : « chez nous là-bas » ceci est plus beau ou cela est meilleur.

    Personnellement, je suis rentré m’installer au Maroc en 1995, en créant une des premières start-up marocaines. Au bout de six mois, j’ai déguerpi dégouté en me disant le Maroc n’était pas encore prêt.

    Je suis retourné au Maroc en 2007. J’ai investi toutes mes économies dans une boîte d’offshore qui a créé 30 emplois de haut niveau et qui faisait 90% de son chiffre d’affaire en devise (exportation de services). J’ai essayé de traiter mes employés d’égal à égal, essayant d’appliquer la stratégie gagnant/gagnant, malgré les avertissements de nombreux amis et proches locaux. J’ai découvert très vite à mes dépens, combien les « 9waleb », les « 7edya », les « Sir Tatji », le manque de rigueur, et la malhonnêteté intellectuelle et professionnelle étaient des éléments structurels et structurants de notre société.

    Quelques anecdotes significatives :

    1 – Education
    Attablé avec l’un de mes cadres les plus importants. Son fils arrive. Il lui demande s’il était content de la carte de micro paiement qu’il lui avait ramenée de l’étranger pour se payer des jeux en réseau sur ordinateur. Le fiston acquiesce et ajoute avec fierté : « j’ai épuisé le solde de la carte et je l’ai revendue 10 DH à un ami à l’école. Héhé je l’ai eu. » Le père sert le fils dans ses bras en s’exclamant : « Bravo mon fils tu seras un homme mon fils ».

    2 – Respect
    Je fais la queue dans la pâtisserie pour mon croissant matinal. Une dame arrive et la vendeuse l’interpelle en la servant avant tout le monde « Votre croissant madame El fassi. Bonne journée Madame ». En colère je fais un scandale et quitte la pâtisserie après avoir fait ma leçon au patron. Le lendemain matin j’arrive dans la même pâtisserie et fait la queue normalement. La vendeuse m’interpelle pour me servir avant les autres qui étaient là avant moi. Je me mets de nouveau en colère et quitte définitivement cette pâtisserie.

    3 – Un barbu de mes salariés mobilise toute la boîte pour obtenir une salle de prière dans les locaux de l’entreprise. Je réponds favorablement à leur demande alors que nous souffrons terriblement du manque d’espace. Une habitude s’installe alors. Ils s’interrompent une demi-heure avant l’heure de la prière pour faire les ablutions et continuent à faire le Hadith une demi-heure après la prière. Les sujets des hadith me donnaient parfois la nausée, genre « hal aklou lahmi alibili min nawa9id alwoudou (Après avoir mangé du chameau faut-il refaire ses ablutions). » Je voyais tout cela d’un très mauvais œil mais je n’osais rien dire jusqu’au jour où par hasard nous découvrons que l’ordinateur du barbu en question, le plus infecté de virus informatiques, regorgeait de vidéos youtube islamistes parfois limite terroristes et surtout de films porno.

  4. dima dit :

    « Il y a parmi les marocains résidents à l’étranger de grands
    scientifiques, chercheurs et intellectuels qui sont au dessus de
    ces frivolités. J’exclus de la description première cette catégorie
    consciente et consciencieuse qui a su marier les deux cultures et
    qui sait pêcher dans les deux rives.
     »

    Personne n’échappe à l’amour de ses racines, meme la seconde
    catégorie, et des fois la séve d’exil à la meme senteur et pareil
    gout au fiel du ruisseau local. Que croire ? chaque personne a
    sa propre trajectoire et son libre arbitre.

    Ce qui est navrant, c’est que vous ne trouverez pas un
    internaute américain ou danois ayant l’idée de ce post
    et se donnant la peine de le rédiger. Question de
    mentalité peut etre ? de complexe du Sud par rapport
    au Nord ? de contrée développée et de pays sous-developpé ?
    de conscientisation et d’instruction ? Pourtant il y a bien
    des européens qui émigrent et des américains qui résident
    en Europe ou en Asie.

    ارض الله واسعة comme dirait l’autre…

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